Matières Premières

 Chute des cours alimentaires sur les principaux marchés mondiaux

Les prix des matières premières alimentaires ont clôturé la semaine en baisse, plombés par les incertitudes sur la crise en zone euro et les perspectives de récoltes abondantes, mais le sucre regagnait du terrain, atteignant un plus haut depuis six mois à New York.

Les cours du CACAO ont globalement reculé, sur fond d'informations laissant présager une forte hausse de la production en Côte d'Ivoire, premier pays producteur mondial, et chez son voisin le Ghana. "D'après le Conseil ghanéen du cacao, le pays devrait remplir dès cette année son objectif d'une récolte d'un million de tonnes, avec plusieurs années d'avance sur le calendrier prévu", ce qui représente une hausse de plus de 50% par rapport à l'an dernier, ont indiqué des analystes. En Côte d'Ivoire, la production devrait bondir à plus d'1,4 million de tonnes cette saison, dépassant le record établi en 2003/2004, et elle pourrait atteindre 1,8 à 2 millions d'ici cinq ans, ont-ils ajouté. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait 1.913 livres sterling vendredi , contre 1.972 livres sterling la semaine précédente. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en septembre valait 3.076 dollars la tonne contre 3.142 dollars une semaine plus tôt.

 Les cours du CAFE s'inscrivaient également en baisse, pénalisés par des inquiétudes générales liées à la zone euro, qui se sont tassées en fin de semaine grâce au plan d'aide à la Grèce conclu à Bruxelles. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 2.028 dollars vendredi contre 2.300 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE, la livre d'arabica pour livraison en septembre cotait à New York 241,40 cents contre 256 cents une semaine auparavant. Pour e qui est des prix du SUCRE, ils étaient instables. Ils ont décroché brutalement au début de la semaine, après leurs plus hauts de la semaine dernière, où ils s'étaient hissés jusqu'à 890,10 livres la tonne à Londres, un record depuis le début de la cotation sur la place britannique en 1987. Puis, ils se sont repris en milieu de semaine. Ils ont atteint un nouveau plus haut depuis la fin février à New York à 31,46 cents la tonne, mais sont restés loin de leur pic historique à Londres.

 Le marché était attentif à la crise de la zone euro, pâtissant des craintes de contagion en début de semaine, puis se reprenant avec le nouveau plan de sauvetage de la Grèce élaboré jeudi à Bruxelles par les dirigeants européens. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 812,7 livres sterling vendredi, contre 844 livres la semaine précédente pour le contrat d'août. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en octobre cotait 31,34 cents contre 28,95 cents une semaine plus tôt. Les prix du MAIS et du BLE, ils ont un peu reculé cette semaine à Chicago, tandis que les cours du SOJA ont fait preuve de résistance, dans un marché qui surveillait de très près l'évolution de la vague de chaleur traversant les Etats-Unis. Le boisseau de blé à échéance septembre s'échangeait à 6,73 dollars, contre 7,0125 dollars une semaine auparavant. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en septembre valait vendredi 6,84 dollars, contre 6,9475 dollars une semaine plus tôt sur le Chicago Board of Trade. Quant au contrat de soja pour livraison en novembre, il s'établissait à 13,90 dollars, contre 13,87 dollars sept jours plus tôt.